OSMOSE est un spectacle de vidéo mapping pensé, créé et produit par Glitch.
C’est suite à l’appel à projets Rayonnement Wallonie, lancé par St’art en décembre 2020, que l’aventure OSMOSE a démarré. Glitch a répondu à l’appel à projets et a fait partie des lauréats de cette première édition. L’idée de base était claire : réaliser un vidéo mapping sur un bâtiment emblématique de Wallonie, c’est pourquoi ils ont jeté leur dévolu sur le bâtiment du Stade des jeux se trouvant sur l’esplanade de la Citadelle de Namur.
Ce bâtiment représente une surface de projection exceptionnelle avec ses 100 mètres de long, ses arcades et ses marches imposantes.
Glitch a pu réaliser ce spectacle de vidéo mapping de 10 minutes de A à Z, en étant à la direction artistique et à la création.
OSMOSE a été projeté lors des Fêtes de Wallonie, à Namur, les 17 et 18 septembre 2021.
La volonté de Glitch était de créer une osmose entre les courants d’art classiques et l’art numérique, que ceux-ci se mêlent et s’entremêlent pour former une œuvre d’art à part entière, le vidéo mapping OSMOSE. L’osmose a également eu lieu entre le visuel et la musique. En effet, Glitch a collaboré avec le groupe bruxellois Elefan qui a réalisé la bande-son originale du spectacle.
Décrypter les références artistiques présentes dans OSMOSE :
Pour créer OSMOSE, les membres de Glitch se sont librement inspirés d’œuvres et de courants artistiques qui leur sont chers. Le but derrière OSMOSE n’était pas de donner un cours d’histoire de l’art et c’est pourquoi les références présentes n’apparaissent pas de façon chronologique mais se mêlent les unes aux autres.
Dès la première scène, les références à Picasso et au cubisme apparaissent clairement. À la manière de Picasso, Glitch souhaitait partir d’une image brute, la décomposer, la réinterpréter, se la réapproprier, pour pouvoir revenir à son essence-même et susciter une émotion de la part du spectateur.
Par exemple, l’une des scènes du vidéo mapping est inspirée des illustrations de Gustave Doré, tirées de la Divine Comédie de Dante, dans laquelle des références à l’artiste numérique Beeple viennent s’insérer. Le public peut donc découvrir une forêt sombre et angoissante, typique de Doré, éclairée au rythme des éclairs, qui finit par être éclairée par un large cercle et un rectangle lumineux transperçant la forêt dans toute sa largeur, clin d’œil aux œuvres réalisées par l’artiste numérique Beeple.
La transition vers le tableau suivant s’effectue d’abord lorsque la forêt se transforme petit à petit en une peinture réalisée dans le style de Manet, pour que les mouvements du passage d’une baleine viennent ensuite chambouler tout le tableau qui se transforme en une peinture impressionniste inspirée de la célèbre Nuit Etoilée de Van Gogh.
A la fin de la scène sous-marine, plutôt inspirée de la littérature, les spectateurs ont pu découvrir une référence à la célèbre peinture ornant le plafond de la Chapelle Sixtine, La Création d’Adam de Michel-Ange, avec le doigt de Dieu et d’Adam se rapprochant sans jamais se toucher.
Le surréalisme prend ensuite le pas avec, entre autres, des références claires à Dali et ses éléphants aux longues jambes fines déambulant à travers le tableau, et à Magritte et sa fameuse silhouette énigmatique au chapeau melon.
Les perspectives, les formes géométriques et trompe-l’œil font ensuite leur apparition et nous font bien entendu penser à Vasarely.
Glitch ne s’est pas arrêté aux références purement graphiques, ils ont aussi puisé leur inspiration au delà des œuvres, dans la représentation de la folie qui habite les artistes. Apparaissent alors des escaliers sans fin, inspirés du travail de Escher, et une introspection dans l’esprit souvent torturés des artistes. Cette scène se conclut par une référence plus légère aux début de l’animation cinématographique avec le praxinoscope.
Pour finalement arriver au cœur des arts numériques avec un bel hommage, entre autres, à l’œuvre de Refik Anadol.